Anti-racists must demand safe passage for migrants and refugees (Photo: Guy Smallman)

Des réfugiés se noient dans la Manche : le gouvernement britannique a du sang sur les mains

Au moins 12 réfugiés sont morts après le naufrage d'un bateau, selon les autorités françaises

Le régime frontalier de la Grande-Bretagne et de la France est synonyme de massacres. Les autorités françaises ont déclaré qu'au moins 12 réfugiés sont morts dans le naufrage d'un bateau au large de Wimereux mardi.

Plusieurs autres personnes se trouvent dans un état très grave après que leur bateau, qui avait plus de 60 personnes à bord, s'est brisé.

«Toutes les personnes à bord ont fini à l'eau», a indiqué la préfecture maritime française de la Manche et de la mer du Nord.

L'association française de solidarité avec les réfugiés Utopia 56 a déclaré : « Le ministère de l'Intérieur et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doivent être tenus responsables de leur arrogance, de leur incompétence et de leur violence. »

Cela s’applique tout autant à Keir Starmer, à la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper et à l’État britannique.

Stand Up To Racism a déclaré : « Starmer doit mettre en œuvre un passage sûr dès maintenant pour mettre un terme aux pertes de vies humaines évitables de ceux qui tentent de demander l’asile. »

Deux personnes sont mortes le mois dernier alors qu'elles tentaient de traverser la Manche. Cela porte le bilan des victimes cette année à au moins 25, soit plus qu'en 2023 et 2022. Certaines sont mortes asphyxiées dans des canots pneumatiques surchargés.

La frontière tue, et de différentes manières selon les régimes en place. Pendant des années, des migrants sont morts percutés par des voitures sur la route menant à un port de ferry, ou en tombant des véhicules dans lesquels ils tentaient de se cacher. D'autres sont morts de froid dans des camions réfrigérés.

Depuis 2018, de plus en plus de personnes se noient dans la Manche. Et ce nombre s'accélère depuis l'élection du Parti travailliste.

Dina est morte sur un bateau dans la nuit du 27 au 28 juillet, aux côtés de ses deux sœurs cadettes Nour et Fatima, de son frère cadet Abdallah et de ses parents. C'était la cinquième tentative de la famille de traverser la Manche.

De telles morts sont si fréquentes et si inévitables que le prolongement de la frontière équivaut à accepter un massacre de masse.

Les responsables politiques espèrent qu’un jour le risque de se noyer sera plus grand que le désir de venir en Grande-Bretagne. Mais les personnes désespérées qui ont fui la pauvreté, l’oppression, l’hostilité de l’État et le chaos climatique continueront d’affluer.

Soit il faut assurer un passage sûr et accueillir tous les réfugiés, soit davantage de cadavres seront retirés des vagues ou rejetés sur les plages.

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