Anti-racists came out in numbers in Islington on Saturday 10 Aug

Arrêtez les yachts, pas les réfugiés

Les ressources destinées à récupérer les survivants du superyacht chaviré ne sont jamais utilisées lors de la recherche de réfugiés

Les antiracistes sont venus en nombre à Islington le samedi 10 août

Cette semaine, les médias étaient en émoi à propos de la disparition du magnat de la technologie Mike Lynch et de ses puissants amis lorsque leur yacht a chaviré.

Six personnes, dont Lynch, le président international de la banque Morgan Stanley et un éminent avocat britannique, ont disparu lundi matin à 300 milles au large des côtes de la Sicile.

Le yacht, d'une valeur de 30 millions de livres sterling, a été frappé par un orage avec à son bord dix membres d'équipage et douze passagers. Lynch, autrefois surnommé le Bill Gates britannique, célébrait son acquittement des accusations de fraude portées contre lui aux États-Unis.

Mais un nombre bien plus important de noyades dans la même zone ne bénéficient pas d’une telle attention. Depuis 2014, plus de 20 000 réfugiés sont morts ou ont disparu le long de la route méditerranéenne.

Le 11 juin, deux naufrages au large de Lampedusa, en Italie, ont fait des morts et des dizaines de disparus. Quelques jours plus tôt, 66 personnes, dont 26 enfants, avaient disparu au large du sud de l'Italie.

Mais des plongeurs experts et des garde-côtes ont travaillé 24 heures sur 24 pour retrouver les survivants du superyacht. La saga rappelle l'implosion de l'OceanGate du Titanic l'année dernière.

Les marines du monde entier se sont mobilisées pour retrouver cinq des plus riches au fond de l'océan. Pendant ce temps, les agences aux frontières repoussent les bateaux de migrants loin de l'Europe et font même chavirer les navires qu'elles sont censées secourir.

C’est un schéma similaire : sauver les riches et laisser les pauvres se noyer.

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