L’opéra rock de HMLTD se faufilera dans vos affections

Ce deuxième album de HMLTD dépeint le capitalisme comme un ver géant qui a dévoré l’Angleterre, dans un projet ambitieux au gros son

Le groupe HMLTD vêtu d'une tenue médiévale mais futuriste

HMLTD était auparavant Happy Meal Ltd jusqu’à ce que McDonald’s entre en contact. Connus pour leurs concerts avec des costumes et des maquillages extravagants, ils ont été happés par Sony.

Mais ensuite, un article est apparu qui suggérait qu’il s’agissait peut-être d’hommes cis hétérosexuels qui s’appropriaient d’une manière ou d’une autre la «culture queer». Ils perdraient par la suite leur contrat d’enregistrement avant leur premier album et sont maintenant sur un label indépendant.

Il s’agit d’un album concept sur un ver géant qui dévore l’Angleterre comme métaphore du capitalisme. Le single « The End is Now » s’ouvre sur la phrase « Je suis né pendant la guerre des vers. À la chute du gouvernement des vertébrés.

C’est l’un des morceaux qui fait un excellent usage d’un chœur de gospel. Les styles de musique à travers l’album sont assez variés, mais le tout se présente comme une sorte d’opéra rock. Je n’ai aucun doute que l’intention sera de l’interpréter en direct comme une pièce complète.

La critique du capitalisme est quelque chose que le groupe a exploré avec rigueur sur son premier album « West of Eden » avec son excellent premier morceau « The West is Dead ». Mais « The Worm », c’est aussi le combat du chanteur Henry Spychalski contre la dépression, traité spécifiquement sur le morceau « Liverpool Street ».

Une sorte d’hommage à l’excellent morceau Sinnerman de Nina Simone « Past Life (Sinnerman’s Song) » en est un autre qui va pour un gros son. HMLTD a utilisé un groupe de 16 cordes dans le cadre de leur quête de deux ans pour livrer cet album. Le morceau qui se démarque pour moi est « Saddest Worm Ever » avec son refrain accrocheur de « Like a gun to the head ».

C’est un album très différent de « West of Eden » qui semblait avoir un humour un peu plus rauque à ce sujet – même si bien sûr c’est un album sur la lutte contre un ver géant.

Pour une raison quelconque, cela m’a rappelé l’incroyable pièce de théâtre musical « Mass » de Leonard Bernstein. C’est certainement un album assez ambitieux, peut-être finalement un peu exagéré.

A lire également