Men work to seal the entrance of the Ministry of Public Works, left severely damaged by the powerful earthquake that rocked Port-au-Prince, Haiti, on 12 January

Les dernières horreurs d’Haïti sont le résultat de l’impérialisme américain

Les conditions de la violence actuelle ont été semées par les forces d’invasion et l’inégalité

Les médias utilisent les conditions épouvantables auxquelles sont confrontés les gens ordinaires à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, pour dissimuler le rôle de l’impérialisme et alimenter les mythes racistes.

Depuis que le gouvernement d’Ariel Henry a pris le pouvoir l’an dernier, les groupes armés ont gagné du terrain. Ils s’appuient sur un pays brisé par les invasions impérialistes étrangères répétées et la pression économique américaine.

Et l’État haïtien et les États-Unis ont eux-mêmes encouragé les paramilitaires qui sont prêts à faire ce qu’on leur dit. Différents éléments au sein de la classe dirigeante ont développé leurs propres partisans armés pour se battre pour le contrôle de l’État.

Parfois, ceux-ci échappent au contrôle des dirigeants. Selon l’activiste Gedeon Jean, « Nous savons qu’il y a au moins deux policiers ou anciens policiers dans chaque gang. «Nous savons que des voitures avec des plaques d’immatriculation de la police sont utilisées pour les enlèvements. Si la police en tant qu’institution est impliquée, nous ne le savons pas.

Et derrière tout cela se tient le principal tyran armé : les États-Unis. En 2010, les États-Unis ont utilisé un tremblement de terre dévastateur comme excuse pour déployer 17 000 soldats. La mission a été responsable d’une épidémie de choléra qui a tué 10 000 personnes.

Une force des Nations Unies (ONU) est intervenue directement en Haïti de 2004 à 2017. La démocratie est sortie par la fenêtre et la force d’invasion a commis de terribles exactions.

Les soldats de l’ONU ont violé des centaines de femmes et de filles avec la promesse de leur donner des médicaments, des vêtements et de la nourriture. Ils dirigeaient également un réseau de maltraitance d’enfants, où des filles et des garçons sans abri aussi jeunes que 12 ans étaient violés.

La BBC prétend que les horreurs actuelles ne sont pas principalement le résultat de telles interventions. Il dit que maintenant les gangs « enlèvent, violent et tuent à volonté » comme si cela n’avait pas été le sort du peuple haïtien depuis des décennies.

C’est la principale raison pour laquelle près de la moitié de la population – 4,7 millions d’Haïtiens – est confrontée à une faim aiguë. Dans la capitale, environ 20 000 personnes sont confrontées à des conditions proches de la famine.

La BBC efface également de l’histoire la résistance du peuple haïtien lui-même. C’est un refus raciste de voir la plupart des Haïtiens comme autre chose que des barbares qui doivent être contrôlés par des États répressifs et des forces impériales.

Pourtant, pendant une grande partie de cette année, des gens ordinaires se sont battus contre le gouvernement Henry par des manifestations de rue massives et des blocages.

La fin des subventions aux carburants a entraîné une nouvelle vague de résistance, fermant parfois Port-au-Prince, ainsi que d’autres villes. Celles-ci se sont appuyées sur des ripostes contre le gouvernement précédent, et plus tôt.

C’est ce mouvement que toute nouvelle intervention étrangère sera déterminée à réprimer, pas les élites des gangs. La BBC dit que « les gangs armés sont le plus grand fléau ». Les pires chefs de guerre viennent de Washington.

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