Un rapport de la Commission de la Terre montre comment les super-riches saccagent la planète
Les 10 % les plus riches de la population mondiale consomment autant d’énergie que les 80 % les plus pauvres
Il est urgent de prendre des mesures pour réprimer l’élite mondiale. C’est ce que révèle un nouveau rapport de la Commission de la Terre sur le changement climatique.
Selon cette étude, un petit nombre de « ultra-consommateurs » fortunés sont responsables du changement climatique. Les 10 % les plus riches de la population mondiale consomment autant d’énergie que les 80 % les plus pauvres et produisent plus d’émissions que les 90 % les plus pauvres.
Le rapport, rédigé par une équipe internationale de 65 scientifiques naturels et sociaux, avertit que le changement climatique a poussé la planète au-delà des « limites planétaires sûres ».
Le changement climatique détruit les « biens communs mondiaux », les systèmes naturels qui soutiennent la vie. En Inde, environ un milliard de personnes vivent sur des terres dégradées. En Indonésie, 194 millions de personnes sont exposées à des niveaux dangereux d’azote. Au Brésil, 79 millions de personnes sont exposées à des niveaux dangereux et injustes de pollution atmosphérique.
En Chine, en Inde et au Pakistan, plus de 200 millions de personnes sont exposées à des « températures de thermomètre mouillé » dangereusement élevées, des niveaux de chaleur qui empêchent les gens de pratiquer des activités extérieures normales.
Le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité compromettent la santé et le bien-être humains.
Les inégalités mondiales accentuent le danger. Jusqu’à 62 % de la population mondiale peine à satisfaire ses besoins fondamentaux.
Près de neuf millions de personnes risquent de mourir prématurément à cause de la pollution de l’eau et de l’air. Quelque 3,2 milliards de personnes sont touchées par la dégradation des sols. Des millions de personnes sont touchées par les conditions météorologiques extrêmes, la chaleur et les maladies transmises par les animaux en raison de la destruction des habitats et de l’agriculture industrielle.
Les personnes vivant dans la pauvreté et dans les anciennes colonies européennes du Sud sont les plus exposées.
Le rapport indique qu’il est encore temps de créer ce qu’il appelle des « couloirs sûrs et justes », où chacun dispose d’un accès sécurisé à la nourriture, à l’eau, à l’énergie et à un espace de vie.
Mais la lutte contre la dégradation de l’environnement dépend de la justice sociale.
La Commission de la Terre affirme que pour mettre fin au chaos climatique, nous devons redistribuer les ressources, passer aux énergies renouvelables et aux technologies durables et respecter les droits de l’homme. Elle appelle à une « reconnaissance et une justice » pour mettre fin à la discrimination et à la marginalisation des voix des pauvres.
Les auteurs du rapport soutiennent que plus les changements tardent à se concrétiser, plus il sera difficile de lutter contre le changement climatique.
« Si des changements significatifs ne sont pas apportés dès maintenant, d’ici 2050, il n’y aura plus d’espace sûr et juste », ont-ils déclaré. « Cela signifie que, même si tous les habitants de la planète n’avaient accès qu’aux ressources nécessaires à un niveau de vie de base, la Terre se trouverait toujours en dehors de la limite climatique. »
Ce n’est pas seulement la consommation et la cupidité des super-riches qui sont à l’origine du changement climatique : c’est la logique même du capitalisme.
Dans le système capitaliste, les patrons exploitent les travailleurs pour faire des profits. En effet, la concurrence exerce une pression sur les capitalistes individuels, les obligeant à réinvestir leurs profits pour devancer leurs rivaux.
Comme le disait le révolutionnaire Karl Marx : « Accumulez, accumulez ! C’est Moïse et les prophètes ! » Cela conduit à un système, selon lui, « d’accumulation pour l’accumulation, de production pour la production ».
Tout – des droits des travailleurs à la planète – est subordonné à cette logique d’accumulation du capital.
Pour mettre fin au chaos climatique, nous avons besoin d’une rupture totale avec cette logique et d’un système socialiste qui place les gens avant le profit.