Tour d’horizon international : un Noir tué en Italie
La course aux élections en Italie en septembre devrait voir le racisme augmenter alors que l’anti-immigration empoisonne la politique italienne
mardi 02 août 2022
Des centaines de personnes, pour la plupart d’origine nigériane, sont descendues dans la rue samedi dernier pour le meurtre d’un vendeur de rue dans la ville italienne de Civitanova Marche. Le meurtre a été capturé sur une caméra de téléphone, mais personne n’est intervenu pour arrêter la mort d’Alika Ogorchukwu. La séquence montre Filippo Ferlazzo utilisant la béquille d’Ogorchukwu pour l’abattre.
Ogorchukwu a perdu son emploi d’ouvrier après avoir été renversé par une voiture et a eu besoin d’une béquille par la suite. Il vendait des mouchoirs pour un euro lorsqu’il a été agressé. L’avocat de Ferlazzo a expliqué : « Ce qui a déclenché l’attaque, c’est que le mendiant a tiré sur le bras de son partenaire. Il dit avoir agressé le colporteur quand son partenaire a été pris par le bras, il prétend qu’il voulait lui faire comprendre qu’on ne se comporte pas comme ça, pour lui donner une leçon.
Le maire de Civitanova Marche, Fabrizio Ciarapica, a déclaré : « Ma condamnation n’est pas seulement pour le crime, mais aussi pour l’indifférence ». Mais Ciarapica fait partie de la collation de droite de Forza Italia, la Ligue et les Frères fascistes d’Italie qui gouvernent la région.
C’était le site d’une fusillade nazie en 2018 visant des immigrants africains qui a blessé six personnes. Le leader des Frères d’Italie a plaidé pour l’expulsion des Nigérians pour faire de la place aux Ukrainiens. La virulente rhétorique anti-immigration empoisonnant la politique italienne est à l’origine du meurtre d’Ogorchukwu. La course aux élections de septembre verra probablement cette rhétorique augmenter.
Les troupes des Nations Unies tirent sur des manifestants en République démocratique du Congo
Les « Casques bleus » des Nations Unies (ONU) ont abattu des manifestants la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC). Les manifestants ont barricadé les routes avec des pneus de voiture enflammés, lancé des pierres et des cocktails Molotov, et pillé les bureaux de l’ONU dans les villes de Goma et Butembo. Ils étaient en colère contre l’incapacité d’offrir une protection contre les groupements armés ou de fournir des fournitures de base aux gens.
En réponse, les forces de l’ONU ont tiré sur des manifestants, tuant au moins 16 personnes et en blessant des dizaines. La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, connue sous le nom de Monusco, est présente dans le pays depuis plus de 20 ans. Il dispose de 16 000 soldats en RDC mais n’a apporté aucune paix ni stabilité.
Les manifestants portaient des pancartes avec des slogans tels que « Bye bye Monusco » et « Monusco doit partir maintenant ». Une pauvreté profonde et des guerres brutales pour des minerais précieux ont déchiré la RDC. Derrière eux se cachent les pressions des multinationales, des pays occidentaux et des États voisins qui cherchent à piller les ressources.