Illustrating LGBT+ article on Palestine: 14 Oct pro-Palestine march in London with dense crowd

Les personnes LGBT+ ne devraient pas être une arme de l’apartheid israélien

Il ne devrait pas y avoir de hiérarchie entre les opprimés

Les partisans d’Israël veulent utiliser les droits LGBT+ comme un moyen de briser le soutien aux Palestiniens. Le Philadelphia Gay News a publié le 11 octobre un article déclarant : « Le Hamas vous déteste également ». Il affirmait : « Si une famille LGBTQ+ s’installait à Gaza, le Hamas la tuerait ».

En Grande-Bretagne, le Daily Express a publié un article similaire, critiquant une pancarte indiquant « Les LGBT sont aux côtés de la Palestine ».

En fait, la situation en Palestine est bien plus compliquée. Affirmer que les Palestiniens sont intrinsèquement homophobes revient sur les idées islamophobes selon lesquelles les musulmans, les Arabes et les peuples du Moyen-Orient s’opposent aux personnes LGBT+.

Une telle campagne de peur est hypocrite et ironique venant de l’Occident, où les personnes LGBT+ sont de plus en plus attaquées par leurs États et par les mêmes médias qui diabolisent les musulmans.

Les lois concernant les personnes LGBT+ varient au sein des territoires palestiniens. En Cisjordanie, les actes homosexuels sont décriminalisés depuis 1951. C’est différent à Gaza, sous la juridiction du Hamas, qui depuis 2007 criminalise les relations sexuelles entre hommes avec des peines pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement.

Mais il existe une histoire de résistance LGBT+ en Palestine. Les premiers groupes modernes luttant pour les droits LGBT+ se sont formés au début des années 2000, lors de la Seconde Intifada.

Ces groupes perdurent aujourd’hui à Jérusalem, Haïfa, Jaffa et en Cisjordanie. L’Autorité palestinienne a parfois réprimé ces groupes, mais elle est souvent contrainte de faire marche arrière.

Les Palestiniens LGBT+ existent et continuent de lutter pour leurs droits et leur libération, même sous l’apartheid israélien. Le mariage homosexuel n’est pas légal en Israël, pas plus que le mariage interreligieux. En 2008, plus de la moitié des Israéliens considéraient l’homosexualité comme une maladie. Depuis 2016, des appels ont été lancés pour interdire les thérapies de conversion, mais ils ont été rejetés à la Knesset.

L’armée israélienne fait même chanter les Palestiniens LGBT+, les obligeant à servir d’informateurs par peur d’être dénoncés. De nombreux militants LGBT+ ont décrit la politique LGBT+ performative d’Israël comme « Lavage rose ». Par exemple, le fait que Tsahal fasse défiler son personnel LGBT+ néglige le fait que même les soldats LGBT+ sont membres d’une force d’occupation illégale.

Cela ne signifie pas qu’il existe automatiquement une unité entre les opprimés. C’est une chose pour laquelle nous devons lutter activement. Et cela implique de s’opposer à une hiérarchie d’opprimés ou de combattre un type d’oppression et pas un autre.

Les Palestiniens LGBT+ seraient mieux à même de lutter pour leur propre libération sans bombes au-dessus de leur tête, sans que leurs maisons ne leur soient confisquées et sans intervention impérialiste.

Dire « Peuple LGBT+ pour une Palestine libre » n’est pas de l’hypocrisie, mais est plutôt essentiel dans la lutte contre l’oppression, l’impérialisme et le capitalisme.

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