A cast of dancers on stage during a performance of Sylvia

Un récit hip hop de la vie de Sylvia Pankhurst

Cette comédie musicale raconte la lutte pour gagner le vote des femmes, mais aussi les clivages et les différences entre ses figures de proue

Alors que les lumières s’éteignent, le casting de Sylvia monte sur scène pour l’explosion des « Premiers pas d’une révolution ». La comédie musicale emmène le public à travers le développement de l’Union sociale et politique des femmes de 1905 à 1927 et sa lutte pour le droit de vote.

Les différences entre Sylvia – la socialiste – et sa mère Emmeline Pankhurst et ses sœurs concernant la stratégie et l’action directe sont progressivement révélées. Emmeline voulait des votes pour les femmes qui possédaient des biens tandis que Sylvia était déterminée à se battre pour le suffrage universel, indépendamment de la richesse, du sexe ou de la race.

Cela culmine dans un désaccord passionné entre Emmeline (jouée par Beverly Knight) et Sylvia (Sharon Rose) dans la chanson « You’ve Changed » avec Beverley Knight à sa voix la plus puissante.

La détermination de Sylvia à mettre la classe au cœur de la lutte pour l’égalité et à inclure les hommes et les femmes de la classe ouvrière dans la revendication du vote finit par la séparer de sa famille. Elle choisit de vivre dans l’est de Londres et organise des campagnes pour l’égalité des salaires, des cliniques de santé et des crèches pour les femmes.

La production et la performance, avec les danseurs de ZooNation et la musique de Josh Cohen et DJ Walde, sont ravissantes. Utilisant du hip hop, du funk et de la soul, cela m’a donné envie de me lever, de danser et de participer au refrain.

L’utilisation d’une distribution à prédominance noire était intéressante car je sentais qu’elle parlait de l’intersection de la race, de la classe et du sexe. Incarner Winston Churchill (Jay Perry) et sa mère (Jade Hackett) dans le rôle d’une mère et d’un fils caribéens utilisant du patois est une technique amusante. Il semble reconnaître la place de la culture caribéenne dans la société britannique.

La chorégraphe Kate Prince dit qu’elle s’est inspirée d’Alonzo Westbrook qui disait que « le hip hop est une réponse artistique à l’oppression ». Cette comédie musicale inspirante laisse le public convaincu que la lutte pour le changement et l’égalité en vaut la peine, individuellement et collectivement.

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