Tu me ressembles – la vraie vie derrière les faux titres

La vie trouble d’Hasna Ait Boulahcen, tuée lors d’une descente de police à Paris, est le sujet du nouveau film de la journaliste Dina Amer You Resemble Me

Une jeune fille se greffe sur sa sœur dans une scène du film Tu me ressembles

Tu me ressembles suit deux sœurs Miriam et Hasna alors qu’elles naviguent dans la banlieue difficile de Paris et une vie familiale tumultueuse. Lorsque le système de placement familial sépare les deux, Hasna tombe dans une crise d’identité.

Ne sachant pas qui elle est, elle devient vulnérable à l’exploitation par le système et les personnes qui l’entourent. Il en ressort une image touchante et granuleuse de la vie réelle de Hasna Ait Boulahcen.

Elle a été proclamée première femme kamikaze d’Europe, après être décédée lors d’une descente de police dans un appartement utilisé par les auteurs d’attentats terroristes à Paris en 2015. Les médias ont rapporté qu’elle s’était fait exploser. Il s’est avéré qu’elle ne l’a pas fait et avait appelé la police à l’aide.

La journaliste Dina Amer a déclaré qu’elle voulait raconter cette histoire après avoir elle-même rapporté des informations erronées. Ce film est son puissant premier film en tant que réalisatrice.

Il est élaboré à partir de plus de 300 heures d’entretiens menés par Amer avec la famille et les amis de Boulachen. Amer veut donner la parole aux migrants contraints à la fois aux marges de la société et au centre d’une guerre culturelle.

Le film a une sensation brute et naturaliste. L’histoire peut parfois sembler simpliste ou dénudée, et les personnages semblent parfois se pousser vers la conclusion du film. Mais leurs performances convaincantes et leur riche complexité émotionnelle le portent bien.

You Resemble Me est une représentation rare et profonde des vraies personnes derrière le sensationnalisme et les mensonges des médias. Il raconte l’histoire vraie, plutôt que conventionnelle et réactionnaire, de Boulahchen.

  • You Resemble Me est au cinéma à partir du vendredi 3 février

A lire également