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La flambée des profits des géants de l’énergie alimente la guerre des classes

Des millions de personnes sont confrontées à la précarité énergétique alors que les patrons de l’énergie réalisent des bénéfices

mardi 02 août 2022

La guerre des classes ne disparaît jamais, mais elle est à son apogée depuis longtemps en Grande-Bretagne aujourd’hui. Les gens ordinaires sont confrontés à des factures de carburant qui montent en flèche, ce qui plongera des millions de personnes dans une pauvreté extrême.

Certains gèleront en hiver, certains mourront de faim et d’autres mourront. Mais alors que la classe ouvrière lutte, les compagnies énergétiques sont inondées de profits.

Le géant pétrolier et gazier BP a annoncé cette semaine que ses bénéfices étaient au plus haut depuis 14 ans après compensation 6,9 milliards de livres sterling, d’avril à juin de cette année seulement. Pendant ce temps, un nouveau rapport réalisé par la Fondation Bevan a révélé que le nombre d’enfants affamés a presque doublé en un an au Pays de Galles.

La société mère de British Gas, Centrica, a vu ses bénéfices d’exploitation quintupler pour atteindre 1,34 milliard de livres sterling. Cela a été annoncé alors qu’un rapport de l’association caritative pour les sans-abri Centrepoint a révélé que 177 des 2 000 personnes âgées de 16 à 25 ans interrogées étaient restées sans nourriture pour nourrir quelqu’un d’autre.

La société énergétique Shell a annoncé un bénéfice de 9,5 milliards de livres sterling pour les trois mois se terminant en juin. Au cours de la même semaine, il a été prédit que les factures d’énergie des ménages atteindraient probablement près de 4 000 £ par an. Les organismes de bienfaisance et les conseils cherchent à mettre en place des «banques chaudes» pour empêcher les gens de geler dans des maisons qu’ils ne peuvent pas se permettre de chauffer.

Le profit d’entreprises telles que Shell, British Gas et BP fait grimper les factures qui pousseront les gens au bord du gouffre et même à la mort. C’est la guerre des classes, mais il est possible de riposter et de gagner. C’est l’une des raisons pour lesquelles la recrudescence des grèves ces derniers temps est si exaltante.

Liz Truss

Le prochain chef conservateur promet la guerre des classes

BT et les cheminots en grève ont montré la force qui peut tenir tête aux conservateurs et aux patrons. Et les éboueurs de Coventry, après une grève continue de sept mois, ont montré qu’on peut gagner quand on lutte dur. Nous aurons besoin de beaucoup plus de résistance de la part des travailleurs alors que les conservateurs s’alignent pour lancer de nouveaux assauts vicieux.

Ces grèves ont été une source d’inspiration pour de nombreux travailleurs à travers la Grande-Bretagne. La réaction du parti travailliste, en revanche, est totalement sans intérêt.

Keir Starmer s’est démené cette semaine pour reprendre le contrôle après que plusieurs de ses membres avant aient visité des lignes de piquetage, bien qu’il ait interdit une telle solidarité. Il est clair que le parti travailliste ne défendra pas les travailleurs.

Au lieu de nous tourner vers le Parlement et les travaillistes, nous devons nous concentrer sur la construction des grèves, renforcer la solidarité avec eux et empêcher les dirigeants syndicaux de gâcher l’ambiance. Et nous avons besoin d’une organisation politique qui découle de ces luttes et des combats contre les formes d’oppression.

De nouvelles possibilités s’ouvrent. Ne vous contentez pas d’être en colère contre les travaillistes, rejoignez le Socialist Workers Party.

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