Emmanuel Macron veut un Michel Barnier raciste comme Premier ministre
La gauche française a appelé à des manifestations en réponse
Après deux mois de retard, le président néolibéral français Emmanuel Macron a proposé Michel Barnier comme son choix pour le poste de Premier ministre.
C'est un raciste conservateur qui ne peut gouverner qu'avec la permission du parti fasciste RN. C'est un résultat terrible de la politique du Front populaire qui a été présentée par de nombreux membres de la gauche comme un obstacle aux fascistes au début de l'été.
Michel Barnier fait partie du parti de droite majoritaire qui a plongé sous l'impulsion des fascistes. Il est l'ancien commissaire européen qui a négocié le Brexit avec la Grande-Bretagne.
Lorsqu'il s'est présenté à la course à la présidentielle de 2021, il a plaidé pour une interdiction d'entrée de trois à cinq ans pour les migrants non européens, période pendant laquelle même les membres de la famille rejoignant ceux déjà présents en France seraient empêchés.
Il souhaitait également organiser un référendum demandant aux électeurs d'approuver les changements constitutionnels et la capacité du Parlement à fixer des quotas d'immigrants chaque année. Il souhaitait également rétablir le service national obligatoire.
En 1981, il vote contre la dépénalisation de l'homosexualité. Le macronisme mourant appelle à l'aide les fantômes du passé de la droite.
C'est un scandale démocratique que Macron ait choisi pour diriger le gouvernement une personnalité issue d'un parti arrivé quatrième – et dernier – aux élections législatives de juillet avec 6,5 % des voix.
La coalition du Nouveau Front populaire (NPF) a remporté le plus de sièges, mais n'a pas obtenu la majorité au Parlement. Dans le cadre de sa campagne électorale, elle a retiré au second tour ses candidats arrivés troisièmes au scrutin et a appelé à voter pour le groupe de Macron.
Cela signifiait soutenir des racistes détestables et des ennemis de la classe ouvrière. Macron a pris les voix de la gauche et a ensuite craché au visage du NPF.
Il a refusé de proposer au poste de Premier ministre même ses éléments de droite et a finalement choisi Barnier. Il a préféré une confrontation entre conservateurs et fascistes à un gouvernement légèrement à gauche.
Il n'est pas certain que les fascistes le soutiennent, et leurs voix seraient nécessaires pour le maintenir au pouvoir pour une durée indéterminée. Macron devra également convaincre la plupart de ses propres députés de soutenir Barnier.
Jeudi, la cheffe du RN, Marine Le Pen, a tweeté : « Nous ne participerons pas à un gouvernement de Michel Barnier. » Cela ne signifie pas qu'elle soutiendra une motion de censure à son encontre.
« On verra si Michel Barnier parvient, au moins, à faire en sorte que le budget puisse être équilibré », a ajouté Marine Le Pen.
Cela laisse penser que les fascistes le laisseront survivre. D'autres personnalités du RN se sont toutefois montrées moins enthousiastes.
Pour Jean-Philippe Tanguy, député RN, Michel Barnier, 73 ans, est « fossilisé de la vie politique » et « l'homme politique le plus stupide qu'ait connu la Ve République ».
Quoi qu’il arrive dans les prochaines semaines, la politique en France est de plus en plus instable, tout comme en Allemagne. Les fascistes espèrent prendre de l’ampleur dans le chaos et la réaction contre les élites au sommet.
« Nous entrons dans une crise de régime », a déclaré le chef du Parti socialiste, Olivier Faure.
Au début des années 1930, le révolutionnaire Léon Trotsky observa la crise politique en Allemagne et en France et nota comment un « kaléidoscope de combinaisons politiques stériles » montrait la décomposition de la politique.
Il a également déclaré que ces formations étaient « instables, peu fiables et temporaires ». La seule réponse efficace est une gauche combative qui rompt avec les méthodes du NPF et se bat dans les rues et sur les lieux de travail pour renverser le coup d'État de Macron.
Les partis de gauche ont appelé à manifester samedi. Jean-Luc Mélenchon, de LFI, a dénoncé le fait que Macron « a volé l'élection » en choisissant Barnier.
Ces manifestations doivent être le début d’une véritable offensive pour destituer Macron, annuler l’augmentation de l’âge de la retraite imposée en 2023 et rompre avec les politiques pro-patronales.