Après les élections allemandes : fini les retards, il est temps de combattre le fascisme
Les fascistes sont une menace mondiale, mais la résistance internationale peut les écraser
L'ennemi est aux portes. Les fascistes sont au pouvoir en Italie, sur le point de l'être en France et en Autriche, et ils sont en plein essor en Allemagne.
Les partis d’extrême droite ont connu des succès électoraux et des percées en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Finlande, en Suède, en Belgique, en Hongrie, en Slovaquie, en Croatie, au Portugal, en Grèce et en Espagne.
En Italie, Giorgia Meloni dirige le parti des Frères d'Italie, une continuation du Mouvement social italien fondé par les alliés du dictateur fasciste Benito Mussolini.
En France, le RN de Marine Le Pen s'inscrit dans la tradition du fascisme français. Il a remporté plus de voix que n'importe quel autre parti aux dernières élections législatives.
Le Parti de la Liberté d'Autriche, dont le premier dirigeant était un officier SS nazi, arrive en tête des sondages d'opinion pour les prochaines élections de fin septembre.
Le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), dont l'aile néonazie a récemment rencontré des nazis déclarés, a remporté les élections régionales samedi dernier. De plus, Donald Trump a une chance de remporter un second mandat aux États-Unis.
L’extrême droite profite de la crise capitaliste et du racisme des partis traditionnels. Les attaques contre les migrants et les réfugiés, l’islamophobie et la division s’infiltrent toujours plus profondément dans la société.
Cela se traduira par davantage de décès de migrants en essayant de traverser les frontières, davantage d’attaques violentes contre les musulmans et davantage d’expulsions de réfugiés.
Partout en Europe, les partis conservateurs et sociaux-démocrates ont permis le racisme pendant des années sans parvenir à améliorer la vie des classes populaires. Tommy Robinson et Reform UK profitent des politiques anti-migrants de Keir Starmer. La politique officielle, saturée de mensonges racistes, permet à l'extrême droite de se développer, de normaliser le racisme et de nourrir la colère contre le système.
Et les conséquences seront mortelles si l'extrême droite continue de progresser. Les violences qui ont eu lieu en Grande-Bretagne en août pourraient n'être qu'un avant-goût de ce qui nous attend.
Mais le succès de l’extrême droite et des fascistes n’est pas inévitable : la colère profonde contre le statu quo peut être dirigée vers la gauche plutôt que vers la droite.
Cela nécessite que la gauche se batte bec et ongles. Chaque fois qu’un homme politique traditionnel colporte des mensonges racistes, il faut s’y opposer sans pitié.
Les méthodes hésitantes des syndicats ou des députés réformistes de gauche ne suffisent pas. Il faut une action militante de la classe ouvrière.
L’extrême droite et les fascistes demeurent minoritaires. Ils peuvent être écrasés. Mais pour cela, la gauche doit construire les fronts unis les plus déterminés.
Il faut passer à l'offensive, s'attaquer à l'accaparement des richesses par les riches, au bellicisme des politiciens et aux échecs profonds du capitalisme. Nous devons construire un mouvement ouvrier qui puisse offrir une véritable voie de sortie contre les gens qui sont au sommet.