L’affaire Nicola Bulley montre l’incompétence et le sexisme de la police
La mauvaise gestion policière du cas de Nicola Bulley, qui a disparu le mois dernier, a été à la fois sexiste et incompétente
Le traitement du cas de Nicola Bulley montre à quel point la police est incompétente. Il met également en évidence la façon dont le sexisme est ancré dans l’institution. Nicola a disparu le 27 janvier près de St Michael’s-on-Wyre dans le Lancashire alors qu’elle promenait son chien. Un corps a été retrouvé dimanche matin dernier par un passant et n’avait pas été identifié au moment où Socialist Worker allait mettre sous presse.
« L’hypothèse de travail » de la police du Lancashire était que Nicola était tombée dans la rivière. Mais les plongeurs et les drones de la police, ainsi qu’un entrepreneur privé, n’ont trouvé aucune trace d’elle. Puis, mercredi dernier, lors d’une conférence de presse, les flics ont classé Nicola dans la catégorie à haut risque, ce qui signifie qu’elle risquait de subir des dommages graves en raison de «vulnérabilités individuelles».
Étonnamment, ils ont révélé qu’elle avait « des problèmes importants avec l’alcool » résultant de « luttes continues avec la ménopause ». La divulgation d’informations personnelles sur la santé montre le manque de respect des flics pour la vie privée et la vie des femmes.
La police s’est défendue en affirmant qu’elle avait fourni des détails « pour éviter toute autre spéculation ». Ce n’est pas un choc que les gens ordinaires n’aient pas confiance en la police. Des cas récents très médiatisés montrent comment les flics ont bâclé ou dissimulé leurs manquements lors des enquêtes.
Il a fallu 23 jours pour que ce qui est soupçonné d’être le corps de Nicola soit retrouvé, par un membre du public. On ne sait toujours pas ce qui est arrivé à Nicola.
Mais l’inférence délibérée qu’être ivre ou ménopausée l’a fait tomber dans la rivière est un signe certain que la police se soucie peu de la vie ou de la sécurité des femmes.