UCU Left qualifie Jo Grady de « complètement inadéquat »
Les travailleurs se lancent dans la défense de leur conflit, mais sont abandonnés par ceux qui sont au sommet du syndicat
Par Sophie Écuyer
mardi 31 mai 2022
Les travailleurs d’une vingtaine de branches universitaires ont poursuivi le boycott de la notation et de l’évaluation la semaine dernière. L’action a été déployée malgré les dirigeants du syndicat UCU qui ont tenté de démanteler le conflit.
Les travailleurs ont mené une bataille de longue date contre la vente de leurs pensions à un pire régime. Et ils se battent aussi pour les salaires, les charges de travail, la précarité et les égalités – ce que l’on appelle les « quatre combats ».
La direction de plusieurs institutions a menacé les travailleurs de retenues allant jusqu’à 100 % de leur salaire pour avoir participé au boycott de la notation et de l’évaluation.
La détermination des travailleurs à continuer à se battre face aux attaques des patrons montre à quel point ils ressentent le conflit. Mais cette résolution n’est pas partagée par la secrétaire générale de l’UCU Jo Grady ou ses partisans qui ont tenté d’écraser ce différend.
Le syndicat aurait pu soutenir le boycott en appelant à des grèves et en jumelant les branches non participantes avec celles qui y participaient. Cette semaine, le groupe UCU Left appelle à la censure de Grady au congrès de l’UCU. Il a écrit: « Les quatre combats et les différends USS se transforment en un modèle sur la façon de ne pas organiser un différend à l’échelle de la Grande-Bretagne. »
Il a ajouté : « Dans le contexte de la pire crise du coût de la vie depuis une génération, le plan du secrétaire général de suspendre les combats jusqu’à l’année prochaine est totalement inadéquat. Cela nous condamnerait à une autre année de réductions de salaire en termes réels.
« Il concède effectivement comme permanents les changements imposés à USS, et il abandonne nos collègues précaires et ceux qui souffrent d’écarts de rémunération à leur sort. » UCU Left a également souligné que bien que Grady ait été initialement élue présidente pour apporter des changements au syndicat en 2018, elle a emprunté la même voie que sa prédécesseure Sally Hunt. Une nouvelle direction est désespérément nécessaire à l’UCU et pour que le syndicat écoute la voix des membres et des militants.