Bilan international : Sissi en Égypte réélu lors d’élections farfelues
Il était facile de prédire qu’Abdul Fattah al-Sisi remporterait les élections égyptiennes.
Abdul Fattah al-Sisi a été réélu président égyptien – et cela était inévitable avant même que les autorités n’annoncent les résultats, fixés au 18 décembre.
Le vote du 10 au 12 décembre a été une mascarade. Quelques candidats alternatifs ont été autorisés à se présenter afin de donner une fausse légitimité au processus – mais aucun n’a osé réellement critiquer Sissi.
Sissi a affirmé soutenir les Palestiniens. Mais il refuse de s’ouvrir et de déverser aide et solidarité via le terminal de Rafah. Il a autorisé uniquement les manifestations sanctionnées par l’État pour soutenir les Palestiniens, bien qu’une manifestation non sanctionnée par l’État ait également été courageusement organisée.
Sissi a mené un coup d’État militaire contre le président des Frères musulmans, Mohammed Morsi, en 2013. Il règne avec une répression extrême depuis une décennie. Il a désormais « gagné » un nouveau mandat de six ans.
Il aurait pu se heurter à une réelle opposition de la part de l’ailier gauche Ahmed Tantawi. Mais les forces de Sissi ont empêché Tantaoui de se présenter – et il fait désormais face à un procès pénal pour « diffusion de documents liés aux élections sans autorisation officielle ».
Se faire passer pour l’ami des Palestiniens a aidé Sissi à apaiser temporairement la colère face à la hausse des prix – l’inflation atteint 40 pour cent.
Les chiffres officiels montrent que près d’un tiers des 100 millions d’habitants égyptiens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Les socialistes révolutionnaires égyptiens ont appelé la population à « boycotter les élections et à dénoncer la tentative misérable du régime de mettre en scène un autre drame ».
Un demi-million de travailleurs canadiens en grève salariale
Plus de 420 000 travailleurs du secteur public au Canada ont entamé une grève de sept jours le vendredi 8 décembre dans le cadre d’une lutte au Québec pour les salaires.
Les dirigeants syndicaux de la coalition du Front commun ont déclaré qu’ils passeraient à une grève illimitée s’il n’y avait pas d’accord.
Les grèves de décembre ont vu les travailleurs du secteur public, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, se joindre aux 65 000 enseignants des écoles de langue française qui ont entamé une grève totale le 23 novembre.
Et 80 000 agents de santé se sont joints à l’action pendant quatre jours à partir du 11 décembre.
Ils ont rejeté une augmentation salariale de 12,7 pour cent sur cinq ans, soit bien en dessous du taux d’inflation.
Et même cette offre de réduction de salaire dépend de l’acceptation par les travailleurs de conditions pires, d’une charge de travail accrue et d’un plus grand contrôle de la direction.
Le Québec est une province semi-autonome du Canada avec un statut similaire à celui de l’Écosse en Grande-Bretagne. Les travailleurs affrontent le gouvernement nationaliste et de droite du Québec.